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La première fois que j’ai grimpé derrière un motosaï à Bangkok, j’ai cru que ma dernière heure était arrivée.
Le chauffeur s’est glissé entre deux bus, a bondi sur un trottoir pour éviter un camion et m’a déposé pile à l’heure à mon rendez-vous.
J’étais trempé de sueur (froide), mais vivant.
Et surtout : j’avais échappé à une demi-heure d’embouteillages.
Ces types en gilet orange fluo, téléphone dans une main et cigarette dans l’autre, sont partout : devant les stations de BTS, les 7-Eleven, les marchés.
Toujours prêts à t’emmener là où aucun taxi n’ose s’aventurer.
Si j’ai bien compris, une chose, c’est que ces gars ne volent pas, mais ils font voler le temps.
🏍️ Qui sont les motosaï ?
En Thaïlande, on les appelle motosaï (มอเตอร์ไซค์รับจ้าง), c’est à dire “moto-taxi”.
Parfois, tu entendras aussi motowin, une déformation populaire.

Le concept est simple : un service de taxi individuel sur scooter, souvent des Honda Wave ou Dream.
Les chauffeurs portent un gilet orange fluo numéroté et stationnent à des points fixes dans toute la ville.
Chaque jour, des millions de Thaïlandais les utilisent, surtout à Bangkok, où ils sont le sang qui circule dans les veines du trafic.
Ça te donne une idée de leur importance dans l’écosystème urbain thaï.
☺️ Pourquoi tout le monde les adore ?
Parce qu’ils font gagner un temps fou.
Ils se faufilent dans les embouteillages, accèdent aux petites ruelles (les soi) où les taxis ne peuvent pas aller et surtout, ils connaissent la ville comme leur poche.
Ils sont aussi placés à des endroits stratégiques, ce qui rend leur service incroyablement pratique pour les gens.
Pas besoin d’appli : tu t’approches, tu dis où tu vas, et c’est parti.
En quelques minutes, tu es à destination.
⚡️ Une dose d’adrénaline
Monter sur un motosaï, c’est un peu comme grimper sur un manège sans ceinture.
Les premières fois, tu te dis “il va me tuer, ce fou !”, puis tu te rends compte qu’il maîtrise son scooter comme un chef d’orchestre.
Ces gars conduisent depuis 10, 15, parfois 20 ans.
Ils slaloment entre les voitures avec une précision presque poétique.
Les accidents graves sont rares, même si, oui, le risque zéro n’existe pas.
🤯 Des travailleurs sous pression
Derrière le gilet orange, il y a surtout des travailleurs précaires.
Payés à la course, sans réelle protection sociale, souvent exposés à la chaleur, la pluie, la pollution.

Pourtant, beaucoup gardent le sourire.
Certains deviennent même des figures locales, connus et respectés dans leur quartier.
Et entre eux, la solidarité est forte.
🧡 Le gilet orange : bien plus qu’un uniforme
Ce gilet orange fluo avec un numéro dans le dos ?
C’est pas juste pour le style.
C’est une licence officielle.

Pour devenir chauffeur de motosaï, il faut :
- S’enregistrer auprès des autorités
- Acheter ou louer son gilet numéroté
- Être rattaché à une station spécifique
Dans certains quartiers stratégiques de Bangkok (genre Sukhumvit ou Silom), ces gilets peuvent coûter jusqu’à 200 000 bahts (environ 5300 €).
Un investissement colossal, parfois transmis de père en fils.
Chaque station fonctionne comme une mini-coopérative :
- Les chauffeurs respectent un ordre de passage
- Ils se partagent les courses équitablement
- Ils ont leur propre système de régulation interne
Respect du système, même au détriment du gain.
💰 Combien ça coûte ?
Les tarifs varient selon la distance et le quartier, mais en moyenne :
- 20 à 40 bahts (0,50 à 1€) pour une courte distance (jusqu’à 2 km)
- 50 à 80 bahts (1,30 à 2€) pour un trajet moyen (2 à 5 km)
- 100 bahts et plus (2,60€ et +) pour des trajets plus longs
👉 Astuces anti-arnaque :
- Les stations officielles affichent souvent leurs tarifs
- Si le prix semble gonflé, compare sur GrabBike ou Bolt
- Évite les zones ultra-touristiques (Khao San Road, Siam…) où les tarifs flambent
Seul bémol : il faut parfois attendre un peu.
🙋♂️ Comment en prendre un ?
- Repère un groupe de mecs (très rarement des femmes) en gilet orange à un coin de rue
- Dis simplement “bpai [nom du lieu]” (aller à…)., certains conducteurs comprennent l’anglais également ou montre ta destination sur Google Maps, c’est souvent suffisant.
- Ils annoncent un prix (ou te font signe de monter)
- Tu montes, tu tiens bon et tu payes à l’arrivée
👀 Les yeux et les oreilles de la ville
Les chauffeurs de motosaï ne font pas que de te transporter.
Ils savent tout : qui déménage, où s’est ouvert le nouveau café, où il y a eu un accident.

Ce sont les informateurs officieux des quartiers.
Sans eux, Bangkok (et bien d’autres provinces) tournerait au ralenti.
Les motosaï, c’est bien plus qu’un moyen de transport.
Ce sont les artères vivantes de la ville, les héros du bitume qui rendent de nombreuses provinces fluides, vivantes et un peu folle.
La prochaine fois que tu monteras derrière un gilet orange, souviens-toi : sans eux, la ville ne tournerait tout simplement pas.
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C’est safe de prendre un motosai ?
Plutôt oui.
Oui cela peut faire flipper parfois selon les conducteurs, mais ces chauffeurs font ça every day, parfois depuis 20 ans et les accidents graves sont statistiquement rares.
Est-ce que je dois donner un pourboire ?
Pas obligatoire, mais apprécié.
Tu peux par exemple donner 20-40 bahts en plus si le service était top.
Les femmes peuvent-elles prendre un motosaï seules ?
Oui, sans problème.
Par contre, évite les heures tardives (après 23h) et privilégie Grab/Bolt pour tracer ton trajet.






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